La lumière qui perce à travers le plafond de verre n’éclaire plus personne dans l’ancienne usine Ford d’Highland Park à Detroit. Aujourd’hui, c’est un entrepôt. Il y a 100 ans, y naissait le travail à la chaîne qui, outre l’automobile, a transformé la société américaine.
Car en rationalisant les gestes accomplis par ses ouvriers, Henry Ford a réussi non seulement à casser les coûts de production, mais aussi, par extension, à mettre à la portée de (presque) chaque bourse la liberté qu’offre une voiture.
Et son héritage perdure aujourd’hui: des céréales aux cercueils, rares sont les industries à ne pas s’être converties au travail à la chaîne.
« Cela a eu un impact énorme. Énorme », déclare à l’AFP Stephen Burnett, professeur à l’Université Northwestern.